Texel

« Au siècle passé (donc vers 1670), les Hollandais qui tournent toutes leurs vues du côté du commerce, trouvèrent dans les Indes Orientales des bêtes à laines hautes; allongées et grosses de corsage, dont les toisons longues à proportion du tempérament puissant de l'animal, égalaient presque les belles laines d'Angleterre en finesse et en beauté. [Ainsi, les marchands] exécutèrent l'importation d'un certain nombre de bêtes blanches qu'ils placèrent dans le Texel et dans la Frise Orientale. » La race Texel se développe ainsi dans l’île hollandaise dont il tire progressivement le nom. Mais on le connaît d’abord sous le nom de Pielsteert (pin-tail) en raison de sa queue courte et fine.

Afin d’améliorer les performances bouchères du cheptel hollandais, et simultanément à la politique de croisements initiée par la France au XIXe siècle, des races anglaises longwool comme les Lincoln, les Leicester et Wensleydale sont introduites sur l’île. Les races locales ainsi croisées donnent naissance au mouton Texel, un animal massif et prolifique, dont la première description type date de 1911. En 1933, la race s’implante en France où elle se diffuse dans le Nord-Est, tout en connaissant une extension dans le Centre et le Centre-Ouest. En effet, de par son climat d’origine, la Texel s’adapte parfaitement aux espaces herbagers et humides. Elle est autant reconnue pour sa bonne conformation que pour sa laine, qui bien que courte et épaisse possède du gonflant et une isolation supérieure, un bon contrôle de l’humidité et une grande durabilité, ce qui la rend appréciée pour la fabrication de matières techniques et la matelasserie.

Son Livre Généalogique est créé en 1935, et est aujourd'hui géré par Texel Génétique France depuis 1993. Sa population est estimée à 370 000 brebis dont 75 000 sont conduites en race pure. 

Pour en savoir plus
Le site de l'Organisme de Sélection génétique correspondant 
Le site de Races de France, la fédération des organismes de sélection

Notes

1. Citation de l’ouvrage de référence Traité des Bêtes à laine de l'abbé Claude Carlier, édité à Paris en 1770 après ses voyages d'études par ordre du Ministre français Turgot pour recueillir tout ce qui pouvaient être utile à l'élevage des moutons et des manufactures françaises. Aidé par quelque trois cents mémoires sur les moutons fournis par le ministre, on parle d’un des ouvrages les plus complets sur la question ovine. Économiste et archéologue, l’abbé Carlier publia de nombreux ouvrages et articles pour le Journal des savants.

2. Un livre généalogique est un registre de recensement d'animaux appartenant à une certaine espèce, sous-espèce, race ou lignée, et dont les parents sont connus.

Biblio-Sitographie

https://texel.uk/texel-the-breed-that-has-something-for-everybody/

M. de FRANCOURT, François SPINDLER, Yann QUEMENER, Éléments d’histoire des races ovines et bovine en France, dans : Société d’Ethnozootechnie, Hors-Série 3, 2002.

LAMONT-VAN HECKE, « La brebis laitiere des flandres.», dans : Le Lait, INRA Editions, 1922, pp.336-340. 
(https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00894701/document)

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