La Solognote est une race rustique très ancienne de la région Sud-est du Bassin parisien. En effet, à l’époque gallo-romaine et au Moyen-Âge ensuite, le mouton est l'animal qui fait la richesse du Berry grâce à sa laine. Avec l’installation de la Cour dans le Val de Loire à la Renaissance, le commerce de laine augmente et favorise l’élevage ovin. (1) Le mouton Solognot actuel est ainsi considéré comme le représentant de l'ancien type du mouton français. (2)

Habituée au climat très humide de la région, la race connaît son apogée au milieu du XIXe siècle car elle fournit d’une part l’armée avec les draperies de laine de Romorantin, et d’autre part exporte ses agneaux dans les régions voisines pour les faire engraisser. À la différence de ses congénères du Massif Central, elle est donc peu touchée par les croisements multiples du XIXe siècle. Ce n’est qu’au début du XXe siècle qu’elle commence à pâtir du développement économique de la Sologne. En effet, l’exode rural et le développement de la chasse comme activité économique entraîne un déclin de la race qui manque de disparaître. C’est pourquoi en 1934 est créé le Syndicat ovin Solognot, avec pour objectif la relance de la Solognote, et en 1949 est créé son Livre Généalogique. Ce n’est pourtant qu’en 2007 que cette race est prise en charge par un organisme de sélection, GEODE, après plusieurs tentatives inabouties de redynamisation.

Aujourd'hui la Solognote est majoritairement présente en Sologne, mais s’est diffusée dans toute la région Centre et ses départements limitrophes. On en trouve partiellement dans les Landes de Gascogne, les Landes de Bretagne, en Bourgogne et dans le Dauphiné.

Bise et claire, sa toison est constituée de mèches courtes, qui après avoir été cardées peuvent être utilisées en matelasserie.

Pour en savoir plus : 
Le site de l'Organisme de Sélection génétique correspondant 
Le site de Races de France, la fédération des organismes de sélection