Lacaune, avant d’être une race ovine, est un chef-lieu de canton du Tarn. Malgré cette distinction, et déjà issue de croisements de races locales (Camarés, Larzac, Lauraguaise), elle subit au XIXe siècle d’autres croisements pour améliorer sa constitution. On la croise avec des Mérinos venus d’Espagne, pour sa laine, et avec des Southdowns (1) venus d’Angleterre pour sa conformation bouchère. Si le standard de la race est fixé en 1902 (ce qui en fait l’une des plus anciennes races rustique officialisée), les éleveurs continuent de la croiser pour obtenir en 1970 deux brebis Lacaune : une pour le lait et une pour la viande… Ces procédés industriels de sélection entraînent d’une part des résultats pour la prolificité des nouvelles races, mais entrainent en contrepartie la disparition des races plus anciennes citées précédemment (2). L’Unité Nationale de sélection et de promotion de Race (UPRA) de la Lacaune est créée en 1974.

La lacaune est la race française possédant le plus d’effectif, avec en tout plus d’un million de têtes. Elle reste cependant fidèle à sa région avec 75% de la population dans le “Rayon de Roquefort”, où son lait est collecté pour sa transformation en fromage (départements du Tarn et de l’Aveyron), et 20% en Languedoc Roussillon.  

Sa toison est peu abondante et ses mèches courtes, mais sa laine possède un certain gonflant. 

Pour en savoir plus : 
Le site de l'Organisme de Sélection génétique correspondant 
Le site de Races de France, la fédération des organismes de sélection